Chapelle Saint-Jacques

22290 Tréméven

Chapelle du Moyen-Age transformée plusieurs fois notamment aux XVI et XIXème siècles (surélévation du toit). Plusieurs thèses sur l'origine de cette chapelle qui aurait pu être construite soit par les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, les chanoines de l'Abbaye de Beauport ou les seigneurs locaux de Coat Men.
Cette chapelle se trouve sur la route de plusieurs pèlerinages. La route de Saint Jacques, partant de Beauport et la route du Tro Breizh. La taille imposante de la chapelle pourrait s'expliquer par les dons, sûrement nombreux, des visiteurs et pèlerins.
Placées sur la voie romaine reliant Saint Brieuc à Lannion, Tréméven et la chapelle Saint Jacques furent à travers les âges une zone d'échanges et de commerce. A Moyen Age, le marché au grain se tenait toutes les semaines, la grande foire tous les trimestres. Cette chapelle était aussi le lieu où les seigneurs de Coat Men rendaient justice, le droit de justice étant confié aux seigneurs locaux. Les liens entre le pouvoir de justice des nobles et l'église ne sont pas anodins, la justice royale et la personne du roi étant par exemple intimement liée à Dieu.
La façade extérieure de la chapelle est éloquente de par sa dissymétrie. De gauche à droite les portes rétrécissent alors que les fenêtres et les vitraux prennent de la grandeur. Ceci s'explique par les multiples rénovations et reconstructions effectuées au fil des siècles. Plus les ouvertures sont grandes, aérées et ouvragées, plus on se rapproche de notre époque (passage du Roman au Gothique fin XIè/XIIè siècle). La troisième porte, plus petite, est gravée d'un saint Jacques pèlerin surmonté d'une coquille.
La première restauration date de 1562, la seconde de 1723. Enfin en 1876 une ultime rénovation s'effectue grâce au soutien de nombreux donateurs.
De l'autre côté de la chapelle, le mur nous offre plusieurs pages d'Histoire. On peut remarquer les très nombreuses marques de tacherons, empreintes laissées dans la pierre par les tailleurs de pierre. Ces artisans "signaient" leur travail à la fois dans un but comptable et d'identification. Sur cette face, les diverses surélévations sont visibles, on voit nettement la différence des matériaux utilisés. A noter le rebouchage d'une ancienne aile détruite d'après les témoignages aux alentours de 1830.



Compléments : elle abrite une tête de femme du 15ème, une statue de Sainte-Anne-Trinitaine (classée monument historique), une statue du Christ aux liens, une statue Saint-Roch du début du 17ème siècle, une statue de Saint-Nicolas et de Saint-Gilles et son chien datant du 17ème siècle. Autel et retable sont de la fin 17ème siècle début 18ème siècle. Son porche est en granit, Calvaire dressé sur le placître de la chapelle. Fontaine datant du début du 16ème siècle classée monument historique.

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